À Amsterdam, l’appartement arty d’Olja Ryzevski et sa famille


Originaire de Sibérie, Olja Ryzevski a vécu à Berlin, Séoul et en Suisse avant de poser ses valises aux Pays-Bas avec son compagnon et leur fils Leo.

Comme une page blanche, le vaste studio d’Olja Ryzevski aux teintes écrues ne demandait qu’à être habillé. Chez la photographe et influenceuse, la couleur vient des œuvres qu’elles affichent au mur. Rencontre avec une collectionneuse à l’œil affûté.
Olja Ryzevski a la bougeotte. Née en Sibérie, elle n’a qu’un an quand ses parents déménagent en Crimée. « J’ai grandi dans une petite maison entourée d’une immense jardin jusqu’à l’âge de 8 ans. Mes parents ont mis tellement d’amour dans cette terre que j’ai passé mon enfance à manger des fruits et des légumes de notre potager. Chez nous, l’approche n’était pas minimaliste et il y avait des tapis et des papiers peints hauts en couleur dans chaque pièce. J’en garde de très bons souvenirs…»

Après un nouveau déménagement en Allemagne, Olja termine sa scolarité dans le sud du pays et obtient un bachelor en administration des affaires à Offenburg puis un bachelor de photographie à Berlin. « À ce moment-là, j’ai commencé à partager des images sur Instagram, notamment des photos réalisées pendant un atelier au Vietnam ou à la suite d’un cours de photographie de rue à New York. De plus en plus de personnes se sont mises à me suivre puis je suis partie à Séoul où je suis tombée amoureuse de la photo de mode et ai pu travailler avec des stylistes et des mannequins.» Entre temps, elle effectue un stage en Suisse où elle rencontre celui qui est désormais Mauricio, son compagnon et père de son fils, Léo, 3 ans.

De retour à Berlin, Olja est contactée par des marques qui l’incitent à passer devant l’objectif dans le cadre de collaborations. « C’était bizarre au début parce que mon compte Instagram était principalement tourné vers la photo et les voyages. Une fois que j’ai commencé à montrer mon visage, mon nombre d’abonnés a continué à augmenté. Même si mon travail porte en grande partie sur la mode, j’ai toujours eu un intérêt pour la décoration et ça fait désormais partie du contenu que je crée en ligne.»

Douze ans après sa rencontre, le couple s’est installé à Amsterdam. « Nous avons eu la chance de trouver un studio moderne avec un sol en béton et une belle cuisine industrielle en inox qui a tout de suite attiré notre regard !» Au fil des semaines, Mauricio et Olja investissent l’espace dans un goût minimaliste. Ici un fauteuil Togo, là une chaise longue Ingeborg signé The Audo que leur fils adore.

« On a toujours été inspiré par le design japonais et scandinave. Même si on est tous les deux portés sur les tons neutres en matière de mode, on aime ajouter des touches de couleur dans notre déco par des accessoires ou des œuvres.» L’appartement arty est d’ailleurs ponctué d’œuvres de la Craft Gallery. « J’aime le fait de ramener le papier au cœur de l’art. En tant que photographe, je travaille au quotidien sur des images numériques mais quand je les tiens entre mes mains, ça me procure une sensation particulière. Les éditions limitées rendent chaque photo spéciale. Dans la cuisine, on a notamment affiché «Take me to the memories» d’Anaïs Vindel dans la cuisine et c’est une de mes pièces préférées de l’appartement.»

Plein de vie, drôle et déjà à l’aise dans quatre langues, Leo semble aussi s’être approprié les œuvres présentes chez lui. « Il est toujours en train de courir et il transforme notre façon de vivre et notre style au travail comme dans la vie privée.»

Par Hélène Rocco Photos : Mauricio F. Corridan

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